Bonsoir coup de vent, vous qui passez sans me voir, laissez des traces.

AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

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« Bonsoir coup de vent, vous qui passez sans me voir, laissez des traces » est un projet personnel, radical et atypique. Personnel tout d’abord, pour la totale indépendance créative de la réalisatrice Karine Guiho. Assurément, de la rencontre avec les habitants du CAFI (Centre d’Accueil des Français d’Indochine) aux derniers éléments de montage, la réalisatrice porte un regard singulier et détaché des contraintes logistiques ou financières. Radical aussi, dans son fond comme dans sa forme, le film s’est construit avec le temps de la rencontre et du lien, laissant ainsi toute sa place à des portraits intimes, à la magie du réel, à l’image esthétique par nature. En découle naturellement une œuvre atypique et profonde, incitant le spectateur à prendre le temps de se nourrir de personnes habituellement laissées dans l’ombre et donnant à réfléchir aux difficultés d’habiter dans une société propice à jeter certaines traces de notre histoire.

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DE QUOI AVONS-NOUS BESOIN ?

Sept années de réalisations ont permis d’aboutir au montage et au mixage d’une version longue (1h56) et d’une version courte (53 minutes). Aujourd'hui ce film a besoin de vous pour les dernières étapes de production. Cette collecte permettra de financer l'étalonnage des deux versions, la traduction et le sous-titrage en anglais, l'élaboration du DCP ainsi que de pallier aux premiers frais de diffusion.

Nous souhaitons rappeler aux donateurs que chaque don ouvre droit à une défiscalisation de 66% pour les particuliers et de 60% pour les entreprises. Pour exemple, dans le cas d'un don de particulier, si vous soutenez le projet à hauteur de 100€, il vous coûtera 34€.

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SYNOPSIS

A Sainte-Livrade sur Lot, un ancien camp militaire est en plein travaux. Après avoir habité le CAFI pendant près de 50 ans, Jean-Paul et Mr Alves sont en attente d’être relogés. Chacun tente à sa façon de conserver quelque chose de ce lieu, nous laissant imaginer ce que fut la vie du camp autrefois. Au rythme des engins de chantier et des interventions politiques sur la conservation de la mémoire, la caméra dresse le portrait intime de ces "gens de peu", ne trouvant plus leur place dans ce nouveau paysage.

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GENESE DU PROJET

Depuis quelques années, j’interviens régulièrement dans le Lot-et-Garonne pour accompagner des projets artistiques et culturels. Je décide de m’installer dans la région et j'y découvre une grande diversité culturelle qui fait la fierté de ses habitants. Cependant, ce territoire qui se revendique comme étant une terre d’accueil, raconte une toute autre histoire : celle de l’enfermement de réfugiés étrangers dans des camps pour les utiliser comme main d’œuvre bon marché.

C’est ainsi que je découvre le CAFI et son histoire. Ce que j’y vois et entends, fait échos avec des questionnements inhérents à mon parcours artistique : l’exil, le déracinement, la marginalisation... Qu’emporte-t-on avec soi dans l'impossibilité d'un retour au refuge ? Comment se construire lorsque l’on est dépossédé de ses attaches ? Comment habiter dans un lieu que l’on n’a pas choisi ?

Au départ, je ne pensais pas faire un film. Je travaillais sur une série photographique autour de la question de « ce qu’il reste ». J’observais les bulldozers arriver et ensevelir les derniers vestiges d’un passé colonial. Un lotissement prenait place petit à petit, les derniers habitants devaient quitter les baraquements qu’ils occupaient depuis plus de 50 ans.

On vient à ma rencontre, on me parle, je rentre dans leur maison, je dessine certains d’entre eux, on me raconte. Ce qu’ils acceptent de partager, de me donner à voir, résonne avec ma volonté de garder traces des petits bouts de vies vouées à disparaître, avec le besoin si profondément humain d’avoir un refuge, d’exister, lorsque notre histoire ne nous appartient plus. J’intègre donc au fur et à mesure la caméra à notre relation, un film se réalise avec eux, pour eux…

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PORTRAITS D’HABITANTS

Mr Alves :

Tout au fond, à l’abri des regards, caché sous les arbres, dans un mobil-home décoré d’objets jetés par les habitants, vit Monsieur Alves, un des plus anciens habitants du camp. Ni lui, ni les habitants, ne se souviennent depuis quand il s’est installé dans ce logement précaire.

Depuis la réhabilitation du camp, son mobil-home doit être retiré. Il souhaite un logement et rester au camp, mais personne ne semble savoir s’il sera relogé. Il observe l'avancée des travaux, de plus en plus proche de son logement, mais ce qui l’inquiète surtout, c’est la disparition de ce qui constitue son quotidien.

Nous le suivons au rythme de la transformation du camp et de ses pérégrinations dans ce nouveau paysage, nous révélant les changements d’une vie communautaire.

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Jean-Paul :

Jean-Paul n’a jamais quitté le camp, il vit dans une baraque militaire vétuste, au sein du dernier quartier attendant d’être réhabilité. Toujours entouré, il aime cuisiner de bon plats pour ses amis et faire partager ses recettes de famille à sa fille, Marie.

Son réaménagement dans les nouveaux lotissements est prévu depuis longtemps, « ils sont en retard », répète t’il souvent. En attendant, il rassemble ses affaires, ressort des armoires les souvenirs de sa vie, les restes de son passé, avec l’aide de sa fille, qui vient l'aider au quotidien.

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Marie :

Marie est la fille de Jean Paul, elle est née au camp, y a fait ses premiers pas, y a grandit. Elle n’habite plus au camp mais vient souvent voir son père.

Marie est déchirée entre la joie de voir son père vivre dans un logement décent et la crainte des changements que cela implique, de voir disparaitre ce qui faisait l’âme du camp, de ne plus reconnaitre ses racines, ses origines, sa culture…

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La communauté :

Tous réfléchissent à comment conserver ce qui constituait la mémoire du camp.

David transmet l’histoire du camp aux visiteurs.

Paulo et Francis explorent l’art pour faire ressurgir leurs souvenirs.

Et bien d’autres habitants ressentent le besoin de « laissez des traces ».

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AVIS D'UN SPECTATEUR

Une caméra plane sur un ancien camp de réfugiés, comme accrochée sur une voûte au-dessus du quotidien. Elle se mêle à la vie des habitants du camp, forcés de quitter leurs maisons, de déménager, d’être relocalisés. C’est tout le charme dans l’improvisation d’une caméra qui capte les images et décrypte la poésie d’une vie, d’une culture regroupée, derrière les réalités brutes, derrière le paupérisme de toute une communauté, de l’altérité qui en découle, et du joug imposant d’un changement inévitable.

Un changement qui broie petit à petit, lentement, les remparts d’une vie, longtemps partagée entre amis, en famille. « Bonsoir coup de vent... » nous tient en auditeurs, à la fois immobilisés et mobilisés. La nostalgie en est palpable, ce qui est tout à l’honneur de la réalisatrice qui nous fait ressentir un petit bout de vie qui n’existera plus, sous toutes ses formes.

Nous devenons témoins d’une intemporalité, entre réalité et irréalité, à la frisée de l’absurde, à l’avancée du temps. Cinéma vérité, documentaire d’observation, au pas de véritables sujets, de personnages magnifiquement crédibles, leurs vies racontées, du moins de ce qu’il en reste.

André Caissie


A quoi sert l'argent collecté

 

Les dons serviront à finir la post-production, financer les premiers frais de diffusion ainsi que les sous-titrages en Anglais.

 

PREMIER PALLIER (2400 euros)

C'est un bon début ! Nous pourrons étalonner et masteriser la version courte du film.

 

DEUXIEME PALLIER (environ 4500 euros)

Un pas de plus ! A ce stade, nous pourrons financer l'étalonnage et le mastering des deux versions

 

TROISIEME PALLIER (environ 6500 euros ) 

Encore un effort !  Les premiers frais de diffusion / distribution : édition dvd, avant première, affiche du film ...seront financés.

 

QUATRIEME PALLIER (11000 euros)

Nous avons réussi ! Grâce à vos dons, nous pourrons financer en plus les sous-titrages en anglais pour pouvoir notamment diffuser le film dans plusieurs festivals à l'étranger.

 

ENCORE PLUS DE DON ?

Vous avez fait sauter la banque ! L'argent collecté dépassant la cagnotte servira à payer les frais aujourd'hui qualifiés d'apport en industrie ou d'apport en nature.

 


Objectif de collecte

4 800,00 €

Montant Global

49 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

EQUIPE TOURNAGE

Ingé son + charges salariales et patronales 4 500,00 €
Apports en industrie 13 000,00 €
SOUS TOTAL 17 500,00 €

DROIT IMAGE

Droits d'Auteurs 2 800,00 €
Archives CNRS 600,00 €
SOUS TOTAL 3 400,00 €

POST-PRODUCTION

Montage + charges sociales et salariales 13 500,00 €
Location/Achat matériel étalonnage 2 000,00 €
Etalonnage + charges sociales et salariales 1 400,00 €
SOUS TOTAL 16 900,00 €

FRAIS DIVERS

Frais contreparties 1 000,00 €
Frais de déplacements 500,00 €
SOUS TOTAL 1 500,00 €

MASTERING

DCP (version longue et courte) 800,00 €
SOUS TOTAL 800,00 €

TRADUCTION

Transcription / Synchronisation / Conversion des sous-titres anglais. 2 200,00 €
Traduction Anglais. 1 450,00 €
SOUS TOTAL 3 650,00 €

DIFFUSION

Diffusion festivals 300,00 €
Visa CNC 150,00 €
Edition DVD 500,00 €
Création affiche du film 500,00 €
SOUS TOTAL 1 450,00 €

MATERIEL

Caméra+batteries 1 900,00 €
Trépied 500,00 €
Cartes mémoires 350,00 €
Micro 200,00 €
Disques durs 850,00 €
SOUS TOTAL 3 800,00 €

TOTAL

TOTAL 49 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

VALORISATION

Apports en industrie 13 000,00 €
SOUS TOTAL 13 000,00 €

PRODUCTION

Association Marlou Films 10 000,00 €
La ligue de l'enseignement de Lot et Garonne 3 000,00 €
SOUS TOTAL 13 000,00 €

PARTENAIRES

CGET - Politique de la ville 2 000,00 €
Conseil Départemental 3 000,00 €
Agglomération du Grand Villeneuvois 5 000,00 €
Ville de Sainte-Livrade-sur-Lot 2 000,00 €
SOUS TOTAL 12 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 4 800,00 €

TOTAL

TOTAL 42 800,00 €

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LE CROQUIS ET LA PHOTO :

La mémoire est un paysage en constante transformation. Je me promène dans ce paysage qui m’est inconnu, et j’y rencontre des personnages. Ils viennent d’un endroit où le souvenir se mêle aux couleurs grisâtres de ce camp. Je les dessine et donne mes dessins, une rencontre s'effectue, on m'invite, on me parle de la nouvelle cité. J'esquisse et je photographie l'ombre d'une mémoire fragilisée, le paysage du CAFI. Ces recherches picturales deviendront sources d’inspirations dans ma manière de filmer et d'approcher les habitants du CAFI.

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LES HAIKUS de DONG PHONG :

Je me plonge dans les haikus de Đông Phong : l’étranger, que le vent d’est a porté sous le ciel d’Occident, à la chance de vivre sur le rivage de l’Océan Atlantique. De temps en temps, il écrit un petit poème où il demande à la mer de le ramener à son pays natal. Je m’inspire de ses ouvrages, « Vents d’est » et « Verre de terre d’Armorique ». Inspirés d’une forme japonaise, les haïkus de Đông Phong expriment avec simplicité la rencontre limpide des êtres et des choses de la vie de tous les jours.

Bonsoir coup de vent,

Vous qui passez sans me voir,

Laissez des traces.

Dong Phong

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WANG BING :

La filmographie de Wang Bing traite de vies de gens ordinaires bouleversées, chamboulées par le changement profond de la société chinoise. Dans sa démarche, proche et respectueuse du réel, il ne pense pas particulièrement à choisir tel ou tel angle, c’est avec les gens qu’il décide de construire l’histoire :

« J’adapte ma manière de filmer et ma distance de manière à n’imposer aucune pression sur les individus. C’est comme dans la vraie vie : si vous vous approchez trop, si vous collez une personne, elle va trouver cela insupportable, donc c’est normal de vous éloigner, de garder cette distance qui va permettre de maintenir un certain calme. Que ce soit pour parler à quelqu’un ou filmer quelqu’un, tout cela n’est qu’une question de distance convenable dans l’interaction ». Wang Bing

Nous avons en commun le temps de la rencontre et la volonté de porter à l’écran la vie de gens ordinaires, leurs sentiments de pertes. Ces personnes, en voyant leurs conditions de vie, la couche sociale à laquelle ils appartiennent, se posent de plus en plus de questions sur leur place dans la société.

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PIERRE SANSOT :

« Ce qu’il reste »

Extravagant de l’ordinaire, depuis longtemps intrigué par la profusion matérielle, sentimentale ou sociale, des restes de toute nature qui accompagnent chaque personne au fil de son existence. Restes heureux et malheureux, surplus, déchets, restes de table qui nous y retiennent, objets ou souvenirs, individuels ou collectifs, Pierre Sansot nous entraîne à traverser l’immense continent des restes, jusqu’à s’attarder autour de cette interrogation qui nous concerne tous : que reste-t-il d’une vie ?

« … Il me semble que la transmission s’opère d’une autre manière dans les familles aisées et auprès des nouvelles générations. Elles ont acheté au plus vite un matériel plus performant. Elles auraient honte d’endosser des vêtements qui ne seraient pas les leurs. La difficulté vient d’un écart plus considérable quand il s’agit d’un capital constitué d’actions ou encore de biens échangeables. On revendra une demeure pour en acheter une autre ou pour faire fructifier à bon escient une partie du capital. Le capital ne possède pas d’identité, il ne s’enracine pas, il se veut impersonnel. »

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« Les gens de peu »

Cet ouvrage s’ajoute à d’autres livres remarquables consacrés à la classe ouvrière, à la pauvreté. Il discerne les traits d’une catégorie sociale, d’une authentique culture populaire, d’êtres rapprochés par un certain mélange de modestie et de fierté, et, en particulier par un goût commun pour des bonheurs simples :

« La petitesse suscite aussi bien une attention affectueuse, une volonté de bienveillance. « Le petit peuple », le menu peuple, il se faufile, il est délicat, il est fragile alors que le peuple, en lui-même, évoque la puissance, les remuements, les grondements assourdissants de l’océan. Le peu ne présuppose pas la petitesse ou la mesquinerie mais plutôt un certain champ dans lequel il est possible d’exceller ou de se montrer médiocre. Sans doute vaut-il mieux manifester de la grandeur dans le peu que demeurer indécis, épais, risible, incapable de beau geste dans « l’aisance ». Nous avons de la peine à rendre hommage à ces gens-là parce que, d’une façon expresse ou inavouée, nous avons adopté une échelle qui a pour fondement l’économique. »

Contreparties

Souffle

pour 10,00 € et +

6 ARTINAUTES

1193 DISPONIBLES

"Quel bon vent vous amène ?"

Un grand merci ! Votre nom apparaitra dans le générique de fin en tant que donateur.

Brise

pour 60,00 € et +

12 ARTINAUTES

98 DISPONIBLES

"L'oisillon quitte le nid quand le vent souffle sur sa vie."

Contreparties précédentes + lien téléchargement privé du film.

Nous vous invitons également à l'avant-première du film qui se tiendra au Cinéma L'Utopie.

Coup de vent

pour 120,00 € et +

8 ARTINAUTES

92 DISPONIBLES

"Il faut faire tourner le moulin lorsque le vent souffle."

Contrepartie précédentes + affiche du film signée par la réalisatrice.

Bourrasque

pour 250,00 € et +

1 ARTINAUTE

49 DISPONIBLES

“Le vent n’a pas de mains, et pourtant il secoue les arbres.”

Contreparties précédentes + Photo d'art A4 autour du film (édition limitée à 10ex/photos), choix entre 10 photos.

Tempête

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

"Empêcher les gens de parler ? Autant essayer d'empêcher le vent de souffler."

Contreparties précédentes + croquis original autour du film. Limité à 20 croquis.

Tornade

pour 1 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

"Chaque fois que tu sentiras le vent, c'est moi qui vient t'embrasser."

Contreparties précédentes + un grand dessin original autour du film. Limité à trois dessins.